Le Théâtre du Nord aura aussi permis de retrouver Guillaume Vincent dans un programme associant la Sonate « Les Quatre Âges » d’Alkan et des préludes de Rachmaninov.
Le bicentenaire de la naissance du pianiste compositeur français est l’occasion de reprendre la mesure d’un auteur dont la virtuosité a souvent été mal comprise. Parfaitement maître de son sujet, Vincent dépasse continûment la difficulté technique de l’Opus 33 pour offrir une interprétation aussi dense que caractérisée, de la fougue des 20 ans au « Prométhée enchaîné » des 50 ans. On ne résiste pas moins aux Préludes op 32 nos 9 à 13 du Russe, dont le jeune pianiste souligne les beautés avec autant de pudique noblesse que d’imagination sonore.
Alain Cochard, ConcertClassic.com, 10ème Lille Piano(s) Festival, juin 2013